Histoires d’outils & techniques

Le MIMEOGRAPHE

 

mimeo
miméographe EDISON

Inventé en 1886, il s’agit véritablement de la première machine individuelle d’imprimerie grand public. Le fonctionnement du miméographe repose sur le principe du pochoir. L’idée novatrice est d’utiliser comme pochoir un papier paraffiné. La paraffine rend le papier imperméable à l’encre. Mais cette couche de paraffine peut être percée en la pressant avec un stylet. Pour réaliser un pochoir, il suffit donc de partir d’une feuille paraffinée vierge et d’y écrire/dessiner, au stylet, le motif que l’on souhaite imprimer. Remarque : les pochoirs pouvaient aussi être réalisés à la machine à écrire. L’impression se réalise en bloquant le pochoir dans un cadre et en faisant traverser l’encre grasse à l’aide d’un rouleau. Les feuilles « pochoir » vierges ainsi que l’encre étaient vendues comme des consommables. Ce principe du pochoir (stencil en anglais) fut progressivement amélioré et automatisé. Il fournit le principe à de nombreux appareils d’impression à petite échelle tels ceux de la marque Gestetner ou Riso avec son duplicopieur.
La multiplication de ces appareils dans toutes les administrations et les grandes entreprises a contribué à faciliter l’accès à l’impression et à réduire les capacités de contrôle des autorités sur ce qui était imprimé.
Cela a donné naissance à nombre d’imprimés non officiels et fut un des cauchemars de l’occupant allemand pendant la seconde guerre mondiale.


La « ronéo »

roneo
duplicateur à alcool RALLY 381B

découle de l’hectographie (reproduction à la gelatine) et daterai de 1923. suivant article Wikipédia consulté le 03/09/2018
Le principe consiste à dessiner le motif sur une feuille avec un grosse quantité d’encre. Cette feuille fortement encrée sert alors de master dont chaque impression viendra
dissoudre, sous l’action de l’alcool, un peu de son encre pour la transférer à une feuille vierge. Le nombre de copie réalisable dépend donc de la quantité d’encre présente dans le master.

Réalisation du master :
comme il s’agit ici d’une technique de report, le master est en « mirroir » par rapport à l’impression. Pour réaliser ce master, on utilise un papier carbone (papier enduit sur toute sa surface d’une importante quantité d’encre). On place ce papier carbone sous une feuille de papier standard et à l’aide d’un stylo bille (en appuyant généreusement) on dessine le motif à reproduire sur la feuille. Avec la pression du stylo, l’encre du papier carbone va se déposer au dos du motif réalisé (en mirroir). C’est ce dos de papier chargé de l’encre « carbone » qui va servir de master.

tech_roneo

Impression à l’aide de la machine
La machine presente donc un reservoir à alcool (non présent sur la photo), un rouleau permettant d’imbiber d’alcool la feuille à imprimer, un cylindre porte master et un rouleau presseur qui va assurer la pression entre le master et la feuille à imprimer.


Presse FREINET

presse_freinet
presse Freinet

Cette mini presse typographique a été conçue par Célestin Freinet (1896-1966) comme un outil pédagogique. Jeune instituteur au sortir de la première guerre mondiale, Célestin Freinet combine ses difficultés physiques, liées à ses blessures de guerre (reconnu mutilé de guerre à 70%), et son intérêt pour les nouvelles pédagogies pour construire un enseignement autour de l’autonomie des élèves.
En 1924, il tombe sur une petite presse CINUP (Réalisée à Boulogne (seine) par Ferrary) vendue pour l’exécution de travaux administratifs dans les petites entreprises. Il organise alors le travail des élèves autour de la production d’imprimés qu’ils
échangent avec les autres écoles.
Cette presse n’est toutefois pas totalement adaptée au travail des élèves. Il travaillera à son amélioration, jusqu’à ce modèle (cf photo) en fonte d’aluminium.

schema_presse_freinetCette presse en gaufrier présente un système de bras de levier assurant une bonne pression de la feuille sur les caractères (type en plomb issu d’une casse comme en typographie).


Et pleins d’autres :