PETITES HISTOIRES

En tant que fanzineux, c’est-à-dire faiseurs de fanzines, nous pensons qu’au-delà de sa définition littérale de magazine de fan, le fanzine n’est pas la reproduction à l’échelle amateur du marché éditorial. Par essence, il nous semble être une alternative à ces pratiques culturelles commerciales.
Avec le développement, au XXème siècle, du commerce et de l’administration des entreprises, de nombreux outils pour des petites impressions ont été développés. Profitant des pauses déjeuner et de la complaisance de certains chefs, certaines personnes en ont profité pour imprimer, pour leur propre compte, ce qui leur tenait à cœur. De ces interstices du système ont jailli des voix que l’on n’entendait pas, une expression populaire, des imprimés populaires.Dans les pages suivantes, nous présenterons le principe de quelques-uns de ces outils: Miméographe, duplicateur
à alcool, presse Freinet, photocopieur.
Mais cela serait une erreur de croire que ces imprimés populaires ont attendu le développement et la prolifération de ces outils de petites impressions. En effet, dès la naissance de l’imprimerie, ces voix illégitimes ont cherché et trouvé des failles pour
pouvoir s’exprimer. C’est ce que nous essaierons de présenter au travers de 4 exemples intéressants pour leurs profondes différences :
les placards, les imagiers populaires, Töpffer, les journaux de
tranchées.